Villæ – Villages du haut Moyen Âge en plaine du Languedoc oriental. Maillage, morphologie et économie

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2015

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  • 20.500.13089/a103
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Odile Maufras et al., « Villæ – Villages du haut Moyen Âge en plaine du Languedoc oriental. Maillage, morphologie et économie », Archéopages


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Le village de plaine en Languedoc oriental au premier Moyen Âge est principalement construit en matériaux périssables avec des toitures de végétaux et des murs de terre crue qui ont laissé peu de traces détectables, même par l’archéologie. Prospections, études d’archives et plusieurs découvertes récentes permettent d’en percevoir le nombre, la forme, l’évolution et l’économie. Entre le IXe et le XIIe siècle, les villages de plaine sont de taille et de morphologie comparables et forment un maillage dense, étant implantés à un ou deux kilomètres de distance. Ce ne sont pas des fondations ex nihilo : ils paraissent succéder aux villas antiques dont ils occupent les terroirs, avec un léger déplacement et une transformation topographique lente. Cela se traduit par la division, dès le Ve siècle de notre ère, de l’établissement domanial unitaire antique en multiples exploitations regroupées de manière lâche d’abord, puis, à partir du IXe siècle environ, de façon plus dense et groupée autour de l’église. Parallèlement au groupement des maisons, on assiste à la formation d’un vaste quartier de stockage des récoltes en silos qui est systématiquement aménagé aux abords du village et qui est manifestement géré par la communauté des villageois. Outre l’aire d’ensilage, l’église et le cimetière sont également d’usage partagé, de même que certains puits et fours. Dans les villages qui perdurent au-delà du XIIe siècle et qui se fortifient, le rempart est également un ouvrage collectif, bâti et entretenu par l’ensemble des habitants. La maison de village présente un plan simple, de forme rectangulaire, d’une à quatre pièces. Sa superficie varie de 25 à 100 m2 ; le plus souvent elle est autour de 50 m2. Elle dispose souvent d’un vide sanitaire et d’un plancher de bois, d’un foyer et plus rarement d’une cheminée ou d’une cave. L’économie villageoise est principalement agricole, c’est-à-dire céréalière et viticole. L’élevage est pratiqué, notamment celui des ovicaprins pour leur viande, leur lait et leur laine. L’artisanat est varié sans doute largement à usage autarcique. Certains produits cependant sont échangés, ce qu’atteste la présence d’objets et de monnaies signalant un commerce direct ou indirect jusqu’en Afrique du Nord, Italie, Espagne et Anjou.

The Early Medieval villages in the plain of eastern Languedoc are mainly built of perishable materials with roofs made of vegetal matter and mud walls that have left few detectable traces, even by archaeological methods. Surveys, archival research and several recent discoveries have, however, enabled us to ascertain their forms, development and economic basis. Between the ninth and the twelfth century lowland villages are similar in size and form, constituting a dense network of settlements one or two kilometres apart from each other. They were not established ex nihilo: they appear to supersede Roman villae and use their land, shifting slightly and slowly transforming the landscape. This is evidenced, from the fifth century AD onwards, by the division of former (Roman) single domains into several farms that were initially loosely connected and, from the ninth century onwards, became more tightly grouped around the church. In parallel to this grouping of dwellings, vast areas containing storage pits, systematically laid out on the outskirts of the villages and undoubtedly managed by the village communities, came into being. In addition to the storage areas, village churches and cemeteries were also used in common, as were some wells and ovens. In the villages that continued to exist beyond the twelfth century and which became fortified, ramparts were built and maintained collectively by all the villages’ inhabitants. The village houses were simply laid out, usually rectangular, and comprised one to four rooms. Their surfaces varied between 25 and 100 m2, but were most often around 50 m2. Houses often had a raised timber floor, a hearth and less frequently a chimney stack or a cellar. The village economy revolved around agriculture, i.e. cereal and wine production. Husbandry was also practised, mainly of sheep/goats, raised for their meat, their milk and their wool. A variety of crafts are documented, no doubt mainly for home consumption. Some products were however traded, as evidenced by objects and coins indicating that there was a direct or indirect exchange network in place, which reached North Africa, Italy, Spain and Anjou.

La aldea de planicie en Languedoc oriental durante la Primera Edad Media estaba principalmente construida con materiales perecibles, con techos vegetales y muros de arcilla cruda que dejaron pocas huellas detectables, incluso para la arqueología. Prospecciones, estudios de archivos y varios descubrimientos recientes permiten percibir su cantidad, forma, evolución y economía. Entre los siglos IX y XII, las aldeas de planicie tenían un tamaño y una morfología comparables y formaban una red densa, al estar implantadas a uno o dos kilómetros de distancia. No eran fundaciones ex nihilo: parecen haber sucedido a las villas antiguas, de las que ocuparon los terruños, con un leve desplazamiento y una transformación topográfica lenta. Ello se tradujo desde el siglo V de nuestra era por la división del dominio patrimonial unitario antiguo en múltiples explotaciones reagrupadas, primero de forma laxa y, a partir del siglo IX aproximadamente, de forma mucho más densa y agrupada alrededor de la iglesia. Paralelamente al reagrupamiento de viviendas se aprecia la formación de un amplio sector de almacenaje de las cosechas en silos, el cual se acondicionaba sistemáticamente en las inmediaciones de la aldea y que todo indica era manejado por los propios aldeanos. Además del área de ensilado, la iglesia y el cementerio eran de uso compartido, al igual que ciertos pozos y hornos. En las aldeas que perduraron más allá del siglo XII y que fueron fortificadas, la muralla fue también una obra colectiva, en la cual el conjunto de los habitantes se encargaron de su construcción y mantenimiento. La vivienda de la aldea presentaba un plano simple, de forma rectangular y entre una y cuatro habitaciones. Su superficie variaba entre los 25 y los 100 m2, siendo a menudo de alrededor de 50 m2. Disponía habitualmente de un vacío sanitario y de un suelo de madera, de un foco y algunas pocas veces de una chimenea o una bodega. La economía aldeana era principalmente agrícola, esto es, cerealista y vitícola. Se practicaba la ganadería, especialmente de ovicaprinos por su carne, leche y lana. El artesanado era variado y posiblemente destinado mayoritariamente al uso autárquico. No obstante, algunos productos eran intercambiados, tal y como queda de manifiesto con la presencia de objetos y monedas que señalan un comercio directo o indirecto hasta el África del Norte, Italia, España y Anjou.

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