2005
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https://doi.org/10.4000/archeosciences.423
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Tijani Karmous et al., « Les peintures de terres cuites à Carthage. Identification des pigments de figurines et de fruits », ArcheoSciences
Le développement de l'artisanat punique à Carthage a fait l'objet de nombreuses études mais un très petit nombre concerne les matériaux utilisés dans les terres cuites et leur décor. L'article présente les analyses de pigments décorant deux types d'objets, fruits à usage funéraire et statuettes. Elles ont été réalisées sur des micro-prélèvements, essentiellement par microspectrométrie Raman, complétée dans quelques cas par des analyses élémentaires. Elles montrent l'utilisation seulement de produits inorganiques. A l'époque punique, la palette de l'artiste comporte des oxydes de fer jaune et rouge, composés très largement répandus dans la nature et du bleu égyptien, comme dans l'ensemble du bassin méditerranéen. Deux pigments sont particulièrement intéressants car les matières premières ne sont pas d'origine locale : la présence de sulfure de mercure, qui pourrait provenir de la péninsule ibérique, et le carbonate basique vert de cuivre, la malachite, qui suppose un approvisionnement en cuivre. Les engobes blancs sont à base de kaolinite. Pour tous les engobes de fruit, un oxyde de titane, l'anatase, a été identifié et pourrait être une indication d'origine géographique de la kaolinite. L'engobe d'une statuette contient un composé phosphoré, vraisemblablement un phosphate de calcium, pour en renforcer la couleur blanche.