2023
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https://doi.org/10.4000/artefact.13590
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Sacha Loeve, « Une autre manière de faire de la technologie avec et après Simondon », Artefact
Nous voudrions ici argumenter la pertinence d’une manière de concevoir et de pratiquer la technologie qui serait moins une science théorique et analytique qu’une techno-esthétique : une connaissance sensible des techniques. Pour ce faire, nous nous fonderons sur la philosophie de Gilbert Simondon, lequel proposait de fonder une techno-esthétique mais laissa ce projet orphelin. Nous irons alors puiser dans l’œuvre antérieure du philosophe des éléments permettant de préciser en quoi une telle techno-esthétique peut constituer un mode de connaissance attentif aux spécificités épistémologiques des techniques, donc une forme de technologie. Les catégories et les modalités de jugement de cette techno-esthétique seront explicitées en référence à Kant et en contraste avec lui. Pour étayer et mettre en valeur la dimension cognitive de l’esthétique nécessaire à la qualification de la techno-esthétique comme forme de technologie, nous renouerons avec les origines de l’esthétique chez l’inventeur du terme, Alexander Baumgarten. Enfin, nous nous attacherons, par-delà Simondon, à une illustration contemporaine éloquente de la techno-esthétique : la phénoménologie alien de Ian Bogost.