Quand l’art rend la parole au peuple :« Rescate por la memoria » ou la voix et la mémoire du peuple péruvien

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2023

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  • 20.500.13089/a3kq
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Nelly André, « Quand l’art rend la parole au peuple :« Rescate por la memoria » ou la voix et la mémoire du peuple péruvien », Artelogie


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Le conflit que le Pérou connut entre 1980 et 2000 a laissé des traces dans les corps et dans les cœurs. Il est une présence latente dont les effets se font encore sentir aujourd’hui, une référence omniprésente à l’heure de proposer des mesures politiques et de faire un bilan social. Les discussions sur le devoir de mémoire ont surgi après la publication en 2003 du rapport final de la Commission de vérité et de réconciliation (CVR). Plusieurs projets artistiques ont ainsi vu le jour. L’Art, la culture ont alors ouvert des portes, offert de nouvelles possibilités puisque les projets de mémoire sont des actions de réparation et d’apprentissage collectifs. Révéler un pan de l’histoire passée sous silence, sauver la mémoire des invisibles, des populations marginalisées devient alors primordial. En 2005, le devoir de mémoire a ainsi vu naître un site de conscience, le mémorial « El Ojo que llora ». Des collectifs se mobilisent également pour faire entendre la voix du peuple. En 2004, par exemple, le collectif Yuyarisun realisa un concours intitulé « rescate por la memoria » dans la région d’Ayacucho afin d’offrir un espace d’expression aux personnes de tous âges et de tous sexes et leurs rendre leurs voix. Par le biais de différents moyens artistiques (contes, poésies, chants, bandes dessinées, etc.), ils ont révélé leurs perceptions du processus de vérité, justice, réparation et réconciliation, les expériences traumatisantes vécues par ces communautés durant cette époque de violence politique (1980-1992) que ni les Forces Armées ni Le Sentier Lumineux ne reconnaissaient comme des personnes de plein droit. Les travaux du muraliste Olfer Leonardo, et notamment la série « Huanta: murales por la memoria y la verdad histórica » en sont un autre exemple. Cet art de masse exposé dans l’espace public visibilise les voix marginalisées.

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