2008
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Gwendal Simon, « La puissance prescriptive des guides à Paris », Journal of Urban Research
Les « guide-interprètes » constituent des médiateurs entre les touristes et les espaces. Incarnant une présence physique en mesure d’aider les touristes en les informant sur la ville, ils opèrent comme prescripteurs de choses à voir et à faire. S’ils officient très diversement selon les touristes qu’ils accompagnent, ils exercent toujours leur pratique dans une logique de production de discours sur la ville. À Paris, la dimension muséale et patrimoniale constitue depuis longtemps le socle de l’attractivité touristique, qui continue de capitaliser sur des imaginaires et des pratiques liés à la grande ville d’Art et d’Histoire. Face à la constitution de ce référentiel dominant qui opère comme une force d’ « imposition », les guide-interprètes tentent néanmoins de décentrer le regard par des prescriptions délestées des symboles. C’est cette « tension » entre cet ensemble de références touristiques « à voir » et le souci de montrer la ville dans sa pluralité que nous analysons. Ces éléments nourrissent la réflexion actuelle sur les formes polarisées du tourisme à Paris et l’importance de la production de référents urbains plus contemporains que promeut la municipalité.