2022
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Marianne Closson, « Le Tableau tragique de Joyel (1633) ou la nuit des morts-vivants », Arrêt sur scène / Scene Focus
Le Tableau tragique ou le funeste amour de Florivale et d’Orcade de Joyel, paru à Douai en 1633, texte dont on ne connaît que quelques exemplaires dans les bibliothèques européennes, est considéré par Jean Rousset comme « la moins arcadienne et la plus macabre des pastorales ». Au-delà de l’obsession de la décomposition des corps qui habite tous les personnages – faisant d’eux littéralement des morts-vivants – le surnaturel se manifeste par l’intervention des démons, les cortèges d’ombres menaçantes, les animaux maléfiques, mais aussi et surtout par l’action des morts revenus à la vie. Les « fantaisies poetiques » et « autres œuvres » qui accompagnent la pièce offrent un aperçu sur la vie théâtrale douaisienne et inscrivent clairement l’œuvre dans un projet esthétique, qui invite à se questionner sur le caractère outrancier, « fantastique » mais peut-être aussi grotesque, de ce théâtre des spectres.