2001
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Raymond A. Mentzer, « La Place et le rôle des femmes dans les Églises réformées », Archives de sciences sociales des religions
La diversité des informations concernant la condition de la femme protestante aux XVIe et XVIIe siècles explique que leur interprétation est complexe. Des historiens ont commencé par accentuer les effets positifs de la Réforme sur la condition féminine. Ensuite, les études ont conduit à des conclusions plus nuancées. Les hommes qui ont dirigé la Réforme paraissent en effet avoir contribué à renforcer le patriarcat familial et une hiérarchie sociale très fortement attestée. Nos recherches, qui ont porté sur un grand nombre de registres de consistoires des Églises locales, conduisent à penser que les efforts des Églises réformées et de leurs consistoires pour placer la femme sous l’autorité masculine furent largement suivis d’effets. Mais il apparaît aussi, que du fait des conditions d’existence des protestants français, les femmes ont trouvé à créer, puis à garder pour elles-mêmes un « espace » dans lequel elles tinrent un rôle de premier plan. Les nouvelles conceptions du mariage et certains usages ecclésiastiques ont en effet permis aux femmes réformées de conserver la capacité de se comporter avec une force et une indépendance qui, souvent, renvoie à des situations antérieures à la Réforme.