2000
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Jean-Pierre Albert, « La mule et l'archevêque, ou la fortune des substituts », Archives de sciences sociales des religions
Cet article interroge le statut et le degré de légitimité des substituts dans l'Église catholique. Les substituts, qui apparaissent pour la plupart dans le culte des saints (il s'agit surtout d'images et de reliques), n'évoquent pas tous avec la même force l'entité qu'ils représentent. On a cherché à identifier quelques formules particulièrement efficaces à cet égard : référence à une situation de médiation, mise en présence ritualisée, construction d'événements dans lesquels la relique ou l'image est en position d'agent. Or ces stratégies, qui visent à renforcer le lien entre substitut et entité absente, ont pour effet paradoxal de mettre en valeur l'objet de culte dans sa matérialité. En conséquence, le bon usage des substituts s'oppose à leur autonomisation « superstitieuse », ce qui advient lorsqu'on les considère seulement en eux-mêmes, ou lorsqu'on cherche à capter la puissance que leur procure le caractère transgressif de leur culte.