2010
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5825
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0335-5985
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/abny
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/assr.22105
info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved
Lionnel Trigueros, « Rome la sainte de François Davant », Archives de sciences sociales des religions
En étudiant Rome la Sainte, dernière pièce de théâtre écrite par François Davant, quelques mois avant son arrestation pour quiétisme en 1696, il s’agit d’analyser la capacité des écrits de ce dernier à capter les processus de radicalisation en action dans l’espace parisien. Après avoir réécrit les pièces de Corneille et de Molière dans les années 1670, le polygraphe parisien s’empare d’Athalie de Jean Racine. Il vide la pièce originale de sa tension dramaturgique de manière à y placer ses obsessions mystiques. L’outrance prophétique, la violence verbale, les personnages allégoriques apparentent Rome la Sainte à un mystère médiéval. Avec cette pièce, François Davant situe dans un contexte politico-social parisien précis (la faillite de l’Hôtel-Dieu et des Incurables à la fin des années 1680) la lutte éternelle entre le Bien et le Mal. Sa pièce témoigne aussi de la diffusion du quiétisme et de la réception radicalement dévote des pièces jouées à Saint-Cyr au même moment.