2012
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André Mary, « Retour aux choses sacrées : emblèmes, empreintes et fétiches », Archives de sciences sociales des religions
Le système des choses sacrées dont la forme première est pour Durkheim « élémentaire », ensemble de choses individuées et disséminées, introduit, au-delà des débats sur la portée universelle de l'opposition apriorique entre sacré/profane, au principe d'une substantialité et d'une contagiosité des choses sacrées qui est au cœur des préoccupations de l'anthropologie contemporaine. La rupture épistémologique introduite par la théorie de l'emblématisme et du symbolisme social enchaîne dans les Formes sur une explication dynamique et génétique de la force des « images » qui relève sans doute moins de la complexité sociale des marques du totémisme que des objets informes du fétichisme, trop rapidement écarté par Durkheim et Mauss. La revisite comparée des empreintes des churinga ou des fétiches du vodu réactualise cet intérêt pour les traces tangibles des esprits et cette intuition « fétichiste » de la choséité des dieux-objets en la réinscrivant dans une logique de la fabrication des identités personnelles, prise entre réification et médiation.