2013
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https://doi.org/10.4000/assr.24772
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Daniel Fabre, « Ernesto De Martino, La fin du monde et l'anthropologie de l'histoire », Archives de sciences sociales des religions
La question de la relation d'Ernesto De Martino à l'histoire a pris dans la discussion autour de son grand œuvre posthume, La fin du monde, contribution à l'analyse des apocalypses culturelles, un caractère particulièrement aigu. En effet, tout en revendiquant son attachement à une spécification historique de tout fait social, il développe dans cette œuvre une ontologie de l'humain qui pose comme invariants la présence au monde, sa fragilité essentielle et la culture (dont la religion) comme instrument d'une reconstitution périodique et collective de l'être au monde. Historicisme ou ontologie ? Cet article vise à déplacer ce débat. Il propose d'inscrire l'œuvre ultime de De Martino dans un courant – qui prend en écharpe le xxe siècle – attaché à construire des « histoires structurées » (Norbert Elias) ou des anthropologies de l'histoire. Toutes diverses mais de même style problématique elles sont, de fait, autant d'alternatives à la philosophie marxiste de l'histoire.