2014
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https://doi.org/10.4000/assr.25686
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Bertrand Goujon, « L’aristocratie catholique au défi des villes capitales », Archives de sciences sociales des religions
Malgré la répulsion et la condamnation suscitées par les mutations et les révolutions dont elles sont le théâtre, les villes-capitales exercent sur l’aristocratie européenne du xixe siècle une forte attractivité en tant qu’espaces stratégiques de domination politique, économique, sociale et culturelle. C’est pourquoi la haute noblesse catholique s’y associe durablement et ostensiblement aux entreprises de reconquête religieuse et à la réinvention multiforme des missions sociales de l’Église en territoire urbain qui visent à freiner, voire inverser un processus de sécularisation. Documentée par des archives privées familiales et par la presse, la Maison d’Arenberg offre une illustration des stratégies fluctuantes et divergentes qui sont suivies par ses branches nationales installées à Bruxelles, Paris et Vienne et qui témoignent de la variété et de la flexibilité des champs des possibles qu’offrent les villes-capitales à ces élites, au risque d’un télescopage des enjeux religieux et sociopolitiques propres à exacerber les clivages et à leur attirer de vives critiques.