L’aristocratie catholique au défi des villes capitales

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2014

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  • 20.500.13089/a8vk
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Bertrand Goujon, « L’aristocratie catholique au défi des villes capitales », Archives de sciences sociales des religions


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Malgré la répulsion et la condamnation suscitées par les mutations et les révolutions dont elles sont le théâtre, les villes-capitales exercent sur l’aristocratie européenne du xixe siècle une forte attractivité en tant qu’espaces stratégiques de domination politique, économique, sociale et culturelle. C’est pourquoi la haute noblesse catholique s’y associe durablement et ostensiblement aux entreprises de reconquête religieuse et à la réinvention multiforme des missions sociales de l’Église en territoire urbain qui visent à freiner, voire inverser un processus de sécularisation. Documentée par des archives privées familiales et par la presse, la Maison d’Arenberg offre une illustration des stratégies fluctuantes et divergentes qui sont suivies par ses branches nationales installées à Bruxelles, Paris et Vienne et qui témoignent de la variété et de la flexibilité des champs des possibles qu’offrent les villes-capitales à ces élites, au risque d’un télescopage des enjeux religieux et sociopolitiques propres à exacerber les clivages et à leur attirer de vives critiques.

In 19th Century Europe, aristocrats remained attracted to capital cities as strategic spaces of political, economic, social and cultural domination whereas they rejected and condemned them as places of mutations or revolutions. That is why the Roman Catholic high nobility durably and ostentatiously took part in the religious reconquest and the multifaceted urban reinvention of the social missions of the Church which aimed to impede – or even to reverse – the process of secularization. Private family archives and newspapers thus reveal that the national branches of the House of Arenberg which were settled in Brussels, Paris and Vienna developed fluctuating and diverging strategies: they adapted to the various and flexible opportunities which these capital cities provided to them, but they were sometimes unsuccessful in their attempt to prevent religious and social-political issues from overlapping. This process resulted in their becoming the targets of harsh criticism.

A pesar de la repulsión y la condena suscitada por los cambios y las revoluciones de las que son el escenario, las ciudades capitales ejercen sobre la aristocracia europea del siglo xix un atractivo fuerte en tanto que espacios estratégicos de dominación política, económica, social y cultural. Es por eso que la alta nobleza católica se asocia durable y ostensiblemente, a las empresas de reconquista religiosa y a la reinvención multiforme de las misiones sociales de la Iglesia en territorio urbano que apuntan a frenar, cuando no a invertir, el proceso de secularización. Documentada por archivos privados familiares y por la prensa, la Maison d’Arenberg ofrece una ilustración de las estrategias fluctuantes y divergentes emprendidas por sus ramas nacionales instaladas en Bruselas, París y Viena. Éstas dan cuenta de la variedad y la flexibilidad del campo de los posibles que ofrecen las ciudades capitales a estas élites, frente al riesgo del choque entre desafíos religiosos y sociopolíticos que exacerben las posiciones y que les ocasionen fuertes críticas.

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