2016
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Frédéric Gugelot, « Edmond Ortigues et les clercs sortis d’Église dans les années 1950 », Archives de sciences sociales des religions
En 1952, un jeune clerc, Edmond Ortigues, quitte le ministère sacerdotal. Ce départ est l’aboutissement d’un cheminement à la fois intellectuel et personnel mais il n’est pas isolé. Jean Massin, des philosophes comme Henry Duméry, Pierre Hadot, Lucien Jerphagnon, Roger Munier, des sociologues : Henri Desroche, Maurice Montuclard et Émile Poulat, des biblistes : Jean Bottéro et Jean Hadot, s’éloignent et rejoignent l’Université, le CNRS et les Écoles des Hautes Études, alors en quête de nouveaux talents. Dans les suites de la guerre et de la Libération, ces clercs sont engagés dans des projets de renouvellement de l’Église qui se heurtent à la reprise en main intransigeante de l’Église de Rome. Fort de leur solide formation, ils réussissent une transition intellectuelle et personnelle. Ces conflits entre conscience et institution les éloignent d’une Église dans laquelle ils ne se reconnaissent plus, tant pour des raisons internes à l’institution que pour des motifs de liberté d’expression et de recherche. L’Église perd ainsi des ressources dans la transmission qui lui manqueront dans les années 1960.