2020
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Laurence Croq, « L’argent des confrères et des confréries en Europe, xvie-xviiie siècles », Archives de sciences sociales des religions
L’économie confraternelle se trouve, dans les villes d’Europe et d’Amérique, au cœur d’un jeu complexe d’offre et de demande des institutions et des fidèles. La sélection par l’argent n’est jamais déconnectée des valeurs de discrimination sociale mais les confréries comptent sur l’évergétisme de leurs administrateurs pour équilibrer leurs comptes. Il y a loin des confréries d’élite accessibles moyennant le paiement d’un droit d’entrée élevé aux associations populaires qui demandent quelques deniers chaque semaine, des confréries rentées à celles, plus fragiles, qui n’ont pas de revenus réguliers. Le don libre au titre du droit d’entrée tend à disparaître, au profit d’une cotisation annuelle. Si les prélèvements opérés par les confréries sur les fortunes familiales sont bien plus modestes que ceux des autres institutions ecclésiastiques, les sommes redistribuées sont importantes pour les économies locales. Les dépenses de toutes les confréries représentent en effet une contribution non négligeable aux revenus des artisans et des clercs, sans commune mesure avec les montants gérés par les confréries exocentrées qui ont des missions relevant de l’assistance dans l’Europe méditerranéenne.