Travail social, psychiatrie et alcoolisme dans les années 1950 au prisme des dossiers d’une consultation parisienne

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2023

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  • 20.500.13089/aco3
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Astérion

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Anatole Le Bras, « Travail social, psychiatrie et alcoolisme dans les années 1950 au prisme des dossiers d’une consultation parisienne », Astérion


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À partir de l’observatoire d’une « consultation antialcoolique » ouverte en 1954 dans le 13e arrondissement de Paris, cet article étudie la manière dont le travail social a investi le nouveau champ d’action du suivi psychiatrique de l’alcoolisme, dans un contexte de mutations de la prise en charge médicale de cette maladie. Le contenu autant que la structure des dossiers de patients de la consultation, que nous mettons en regard avec des publications issues de revues médicales et de travail social, permettent d’approcher le travail quotidien des assistantes sociales, au plus près des alcooliques et de leurs familles. Nous montrons que l’action de l’assistante sociale, devenue centrale bien que subordonnée à celle du médecin psychiatre, s’enrichit d’une dimension psychothérapique et se caractérise par la recherche de la confiance du malade et de son adhésion au traitement, marquant ainsi une inflexion nette dans le rapport aux populations assistées. Cependant, ces évolutions ne suffisent pas à débarrasser le travail social de ses ambiguïtés constitutives et notamment de ses fonctions de contrôle et de surveillance, sources de difficultés, de malentendus et de conflits avec les malades et leurs proches.

Drawing on the records of an “alcoholism counselling service” launched in the 13th arrondissement of Paris in 1954, this article studies how social work became part of the new scope of psychiatric care for alcohol addiction, at a time when new medical cures were becoming available. The content and structure of patient records, which we analyse in comparison with papers from medical and social work journals, provide an insight into the day-to-day tasks of the social workers, who worked as closely as possible with alcoholic patients and their families. The article shows that the action of the social worker, which became central, although subordinated to that of psychiatric medicine, took on a psychotherapeutic dimension and was characterised by the need to gain the patient’s trust and ensure their adherence to treatment, thus marking a clear inflection in the relationship with beneficiaries. However, social work was still characterised by its constitutive ambiguity; its control and surveillance functions created difficulties, misunderstandings and disputes with the patients and their relatives.

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