2009
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Simonne Pauwels, « Un trophée fait fille ou lorsque l’étranger n’existe pas », Ateliers A & Ateliers du LESC
Un trophée fait fille ou lorsque l’étranger n’existe pas. Il s’agit de montrer comment sur l’île de Selaru toute femme, tout homme, ou même une vache marine ou une tête coupée, en débarquant sur le rivage pour la première fois, est considéré comme une proie, un butin à rejeter à la mer ou à introduire dans le village. Dans le cas du second choix, l’arrivant est rituellement transformé en un parent avant la tombée de la nuit. Pour l’anthropologue cette intégration éclair a de quoi surprendre. Mais il s’agit d’une société prédatrice qui intègre tous ceux qu’elle peut transformer en parent et relègue les autres à sa périphérie en les qualifiant de « sorciers » ou de « non-humains ». Les uns et les autres jouent cependant un rôle dans les prédations majeures — la chasse et la chasse aux têtes —, qu’exigent la fertilité des jardins et la fécondité des femmes.