2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2117-3869
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/ad66
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/ateliers.13380
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Jean-Pierre Desclés, « La nuit pensée et vécue comme une frontière quasi topologique », Ateliers d’anthropologie
Les notions « nuit », « jour », « couchant », « levant », « aube », « crépuscule » possèdent des significations qui ne sont pas indépendantes, car elles font partie de schèmes structurés par une quasi-topologie. Cette dernière est une extension de la topologie générale. À un lieu, la quasi-topologie associe son intérieur et son intérieur strict, sa fermeture et sa fermeture large, ses frontières interne et externe, sa simple frontière et sa frontière large… Pour analyser la notion de « la nuit », nous considérons deux modèles quasi topologiques interprétatifs. Le premier modèle s’organise autour des deux lieux opposés, la nuit et le jour, le couchant et le levant étant les frontières qui séparent ces deux lieux. Le second modèle s’organise autour des deux lieux du couchant (descente et disparition du soleil) et du levant (apparition et ascension du soleil), la nuit étant une frontière large (non ponctuelle) quasi topologique, où se produisent diverses inversions. Ce deuxième modèle permet de structurer les inversions d’activités nocturnes rencontrées dans certaines cultures (en particulier dans les cultures méso-américaines).