2020
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https://doi.org/10.4000/ateliers.13380
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Alain Cabantous, « La nuit entre histoire et littérature », Ateliers d’anthropologie
Quel rôle a pu jouer la production littéraire dans la perception négative de la nuit et sa criminalisation à l’époque moderne ? Même si ce type de sources n’est pas sans poser de problèmes méthodologiques à l’historien, l’utilisation de cette documentation ne saurait être négligée pour l’appréhension du nocturne dans la mesure où, à travers le théâtre, la poésie ou les livres bon marché, se diffuse et s’enracine une représentation répulsive et criminogène du temps nocturne généralement associée aux violences de toutes sortes, à la peur, à la mort. Mais l’approche comparative de la nuit entre la France et l’Angleterre révèle non seulement des sensibilités différentes mais plus encore fait de celle-ci un foyer créatif original qui répandra pour un large public à travers l’Europe occidentale ses modèles terrifiants du nocturne portés aussi bien par le théâtre élisabéthain que par la poésie des tombeaux ou le roman gothique.