All the Colours of the East. “Ideological Geography”, Orientalism, and the Fluctuating Semantics of the East in the Works of Maurice Barrès

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2015

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  • 20.500.13089/d571
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Henning Hufnagel, « All the Colours of the East. “Ideological Geography”, Orientalism, and the Fluctuating Semantics of the East in the Works of Maurice Barrès », Babel


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Résumé En Fr

Maurice Barrès is a geographical thinker: His texts are built around places and spaces, and they are structured by movements in space and by the changing of places. The names of cities, rivers and regions carry a semantic weight and are bestowed with an evocative power equalled only by certain toponyms in Proust. This geographical thinking is a constant in Barrès’s work, and it takes on many functions. In the present article, I examine the role of the East within his system of thought. The semantics and the valuations of this cardinal direction are fluctuating in Barrès’s texts: Barrès’s East often wears a menacing Pickelhaube or an alluring veil, defines and divides Europe, is, at the same time, a promise of joy and a menace of horror. First, I define Barrès’s particular concept of geography, blending locational and mental properties. I then analyse various manifestations of the East in his works: how the formative voyage is generally a voyage to the East; how the East can paradoxically be found in the West; how, because of its ‘Easternness’, Germany is excluded from Europe. In a last section, I examine Barrès’s last major work, Un Jardin sur l’Oronte (1922), set in the Middle East at he time of the crusades, and show how the view from the East seems to be subverting Barrès’s – and not only his – categories.

Maurice Barrès est un penseur géographique : ses textes sont construits autour de lieux et d’espaces et sont structurés par des déplacements dans l’espace et des changements de lieu. Les noms de villes, de rivières et de régions sont chargés d’un poids sémantique et d’une force évocatrice comparables seulement à ceux de certains toponymes proustiens. Cette pensée géographique est une constante dans l’œuvre de Barrès et elle y assume des fonctions très diverses. Dans le présent article, mous explorons le rôle de l’est dans son système de pensée. La signification et la valeur de ce point cardinal fluctue étrangement dans ses textes : l’est de Barrès est souvent coiffé d’un « casque à pointe » menaçant ou dissimulé derrière un voile séduisant ; il définit et divise l’Europe ; il est en même temps une promesse de bonheur et une menace d’horreur. Dans une première partie, nous définissons le concept de géographie propre à Barrès : il amalgame des qualités topographiques à des qualités spirituelles. Puis nous analysons différentes manifestations de l’est dans ses œuvres et montrons comment le voyage de formation se fait généralement à l’est ; comment l’est, paradoxalement, se trouve à l’ouest de l’Europe ; comment, à cause de son caractère oriental, l’Allemagne est exclue de l’Europe. Enfin, nous examinons la dernière œuvre majeure de Barrès, le roman Un Jardin sur l’Oronte (1922), situé au Moyen-Orient aux temps des croisades, et montrons comment le regard jeté depuis l’est sur l’Europe et l’Orient semble faire vaciller les catégories de Barrès – et pas seulement les siennes.

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