2015
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2275-5195
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0004-5322
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/d5wi
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/bagf.535
info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved
David Blanchon, « Le Lesotho Highland Water Project, ou le retour de la grande hydraulique en Afrique australe », Bulletin de l’association de géographes français
Le Lesotho Highlands Water Project (LHWP) est le dernier transfert d’eau interbassins internationaux conçu pendant la période d’apartheid. Selon le traité signé en 1986 entre l’Afrique du Sud et le Lesotho, une chaîne de barrages auraient dû être construits dans les montagnes du petit royaume enclavé pour transférer de l’eau via des tunnels vers la grande région métropolitaine assoiffée de Johannesburg.Ce grand transfert a été fortement critiqué pour des raisons environnementales et sociales, mais la construction continua malgré la fin de l’apartheid. Cependant, les leaders de l’ANC qui s’opposaient dans les années 1980 à ce projet, décidèrent de ne construire que deux des cinq phases prévues. Et au moment où l’Afrique du Sud post-apartheid avait décidé de fonder sa politique hydraulique sur une gestion de la ressource basée sur l’utilisation économe des ressources disponibles (water demand management), les phases ultérieures du LHWP semblaient condamnées.Mais l’apparition de nouveaux problèmes, comme les effluents acides des mines d’or (acid mine drainage) conduisirent l’Afrique du Sud et le Lesotho à se lancer dans la construction d’un nouveau barrage à Polihali pour transférer plus d’eau.L’objectif de cet article est d’identifier et d’analyser les raisons de la reprise du LHWP, de comprendre sa signification et enfin de mesurer ses conséquences sur le « complexe hydropolitique » d’Afrique australe.