2014
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2077-4079
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0253-1623
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/d94m
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/beo.1250
info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved
Pierre Larcher, « Autour des Orientales : Victor Hugo, Ernest Fouinet et la poésie arabe archaïque », Bulletin d’études orientales
Ernest Fouinet (1799-1845) n’est plus connu que pour avoir fourni à Victor Hugo (1802-1885) les fragments de poèmes orientaux cités dans une note des Orientales (1829). Les fragments arabes sont les plus nombreux. Ils constituent une véritable anthologie de la poésie arabe archaïque. Seules deux sources de Fouinet peuvent être identifiées et on ne peut exclure un recours à des manuscrits. Ses commentaires, dont beaucoup sont repris par Hugo, montrent une sympathie de poète pour d’autres poètes. Sa traduction, sans être aussi littérale que le prétend Hugo, n’en frappe pas moins par une relative concision et précision. Même s’il a, dans certains cas, un œil sur des traductions latines antérieures, il n’en a pas moins l’autre sur l’original arabe. Malgré Hugo, relayant Fouinet, la « cassideh » arabe semble avoir raté son entrée sur la scène littéraire française. Fouinet a pourtant essayé de la « naturaliser » : l’année suivante, il donnera trois pièces majeures de la poésie arabe préislamique et cette fois-ci en vers. Bien qu’il n’ait pas persévéré et n’ait pas fait école, Fouinet n’en apparaît pas moins comme un authentique pionnier de la traduction, spécialement poétique, de la poésie arabe archaïque.