« Moi, il me faut du papier »

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2020

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  • 20.500.13089/dczq
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/dd3v

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Emmanuelle Guittet, « « Moi, il me faut du papier » », Biens Symboliques / Symbolic Goods


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Résumé Fr En Es

L’article interroge conjointement, chez les lecteur·rice·s de romans, les pratiques effectives de lecture numérique et les représentations qui y sont associées, en les mettant en lien avec leur « carrière » de lecteur·rice·s. Il s’appuie sur une enquête qualitative par entretiens (trente-six) menés avec des lecteurs et lectrices de romans. Il présente d’abord les représentations positives associées à la lecture sur liseuse, dont la praticité potentielle est appréciée. Il analyse ensuite les freins au développement de la lecture numérique que peuvent constituer l’attachement à la lecture sur papier, le besoin de posséder et le désir d’exposer les livres. Enfin, l’article étudie les pratiques effectives de lecture sur liseuse et met au jour les déterminismes sociaux expliquant que la structure des pratiques de lecture ne soit pas renouvelée par le recours au numérique, et donc que l’ensemble du lectorat ne soit pas concerné par ces nouvelles pratiques de lecture.

This article will examine representations and practices of digital reading among readers of novels in connection with their reading “careers.” It will draw on a qualitative study comprising thirty-six interviews with readers of novels. First, I present the positive representations associated with reading on ereaders, which are appreciated for their potential in terms of practicality. Next, I analyse obstacles to the development of digital reading: attachment to reading on paper; the need to own books; and the desire to display them. Finally, I study actual practices of reading on e-readers and examine the social causes that explain why the structure of reading practices is not affected by the use of digital technology, and thus, why not all readers participate in these new practices of reading.

El artículo cuestiona, las prácticas efectivas de lectura digital y las representaciones que se le asocian, entre lectore.a.s de novelas, relacionándo ambos aspectos con sus «carreras» de lector.e.a.s. Se basa en una investigación cualitativa en la que se realizaron treinta y seis entrevistas con lectores y lectoras de novelas. Primero, se presentan las representaciones positivas asociadas a la lectura en lectores electrónicos digitales, de los que se valoriza el carácter práctico potencial. Luego se analizan los obstáculos que pueden representar el apego a la lectura en papel, la necesidad de poseer libros de papel y el deseo de exponerlos, para el desarrollo de la lectura en sorporte digital. Finalmente, el artículo estudia las prácticas efectivas de lectura en lectores electrónicos digitales y revela los determinismos sociales que explican que la estructura de prácticas de lectura no se renueven por el uso de soportes digitales y que, entonces, el conjunto del lectorado no esté concernido por estas nuevas prácticas de lectura.

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