2016
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Marie-José Durand-Richard, « De la prédiction des marées : entre calcul, observations et mécanisation (1831-1876) », Cahiers François Viète
La prédiction des marées concerne tout autant les problèmes concrets associés à la navigation que la représentation scientifique de ce phénomène. Longtemps séparés, ces deux aspects ont pu être réunis après les travaux fondateurs d’Isaac Newton, notamment, puis par la théorie de Pierre-Simon de Laplace qui offrait enfin les moyens de préciser les conditions de validité de la théorie newtonienne par l’observation des variations de hauteurs des marées dans les ports. Dans les années 1830, l’invention du marégraphe auto-enregistreur va modifier considérablement les conditions d’observation du régime des marées. Son installation dans les principaux ports donne lieu à une systématisation des relevés, dont l’enregistrement et la lecture graphique soutiennent l’étude expérimentale de certains phénomènes locaux. Cette invention intervient dans la même décennie au Royaume-Uni et en France, où elle va produire des développements très différents, tant pour des raisons épistémologiques qu’institutionnelles, jusqu’à des historiographies qui aujourd’hui s’ignorent en grande partie l’une l’autre de part et d’autre de la Manche. La présente étude vise à contextualiser les conséquences de l’installation de ce nouvel instrument dans chacun des deux pays, en examinant comment interagissent les différents acteurs concernés – astronomes, mathématiciens, ingénieurs hydrographes, officiers de marine – au sein des institutions où ils travaillent.