2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2780-9986
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1297-9112
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/df1v
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/cahierscfv.3478
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Éric Chassefière, « Systèmes de la réfraction atmosphérique à l’aube du xviiie siècle : le contexte cartésien de l’invention de la matière réfractive », Cahiers François Viète
Nous analysons dans cet article les héritages des deux grands systèmes de la réfraction atmosphérique en cours à l’aube du xviiie siècle. Le premier, basé sur le principe d’une stratification de la subtilité, est dominant dans la pensée française et fait opérer la réfraction aux frontières air-vapeurs ou vapeurs-vapeurs. Le second, basé sur le principe d’une stratification de la pesanteur (c’est-à-dire de la densité), est prépondérant dans la pensée anglaise et fait agir la réfraction aux frontières éther-air ou air-air. Nous montrons comment les savants se sont approprié et ont fait évoluer les idées dans leurs propres systèmes de pensée, cartésien à l’Académie royale des sciences, newtonien à la Royal Society, et expliquons la naissance du concept de matière subtile réfractive dans la communauté française avec le souci d’affirmer la spécificité cartésienne française.