Port-au-Prince : un « projectorat » haïtien ou l’urbanisme de projets humanitaires en question

Fiche du document

Date

2014

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
  • 20.500.13089/dfbl
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2268-4247

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1141-7161

Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/dfy9

Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/cal.3083

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/




Citer ce document

Marie Lombart et al., « Port-au-Prince : un « projectorat » haïtien ou l’urbanisme de projets humanitaires en question », Cahiers des Amériques latines


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Théoriquement, la diffusion du précepte de « ville durable » incite les acteurs urbains à agir à tous les niveaux de la production urbaine, de la conception à la maintenance en passant par la gestion, de façon concertée. Mais à Port-au-Prince, le fonctionnement global se heurte à un fractionnement spatial et à des discontinuités temporelles, notamment après le séisme du 12 janvier 2010. À son corps défendant, l’action humanitaire et son fonctionnement par projets semblent venir encore renforcer l’éclatement et la dissonance urbaine et, au-delà, la mise en question du rôle de l’État haïtien. L’article se fonde en partie sur des travaux de recherche et des enquêtes de terrain menés en 2013 dans la capitale haïtienne, notamment dans les secteurs de la gestion des déchets et de l’électricité. La réflexion s’inscrit dans la lignée des travaux sur les effets de l’organisation « par projets » sur la société, dans l’optique des recherches d’Antonio Rodríguez-Carmona sur la Bolivie [2009], montrant comment ces effets se combinent à la domination externe engendrée par les financements de l’aide internationale, d’où le néologisme de « projectorat »1.

The diffusion of the “sustainable city” concept is supposed to incite the various relevant actors to act in a concerted way at every stage of urban production: from conception to maintenance including management. But in Port-au-Prince, global working is hampered by spatial division and temporal discontinuities, especially since January 2010’s earthquake. Humanitarian action and its “projects-type” organisation seem to unintentionally accentuate urban splitting and dissonance and, beyond, to further put into question the State of Haiti's authority. This article relies on both research work and field surveys carried out in 2013 in the Haitian capital, more specifically in the waste management and electricity sectors. This reflection falls within research about “projects-type” organisation's impacts on societies, in the perspective of Antonio Rodríguez-Carmona’s writings about Buenos Aires, which show how those impacts combine with external domination caused by international aid and financing, hence the neologism of “projectorate”.

En teoría, la difusión del precepto de « ciudad sostenible » incita a los actores urbanos a actuar en todos los niveles de la producción urbana, de la concepción al mantenimiento, pasando por la gestión, de manera concertada. Pero en Puerto Príncipe, el funcionamiento global choca con un fraccionamiento espacial y discontinuidades temporales, sobre todo después del terremoto del 12 de enero del 2010. A pesar suyo, la acción humanitaria y su funcionamiento por proyectos parecen acentuar aún más la fragmentación y la disonancia urbana y, más allá, el cuestionamiento del papel del Estado haitiano. El artículo se basa en parte en trabajos de investigaciones e indagaciones de terreno efectuadas en 2013 en la capital haitiana sobre todo en los sectores de gestión de los residuos y de la electricidad. La reflexión se inscribe en la línea directa de los trabajos sobre los efectos de la organización “por proyectos” en la sociedad, en la óptica de las investigaciones de Antonio Rodríguez-Carmona sobre Buenos Aires, que muestra cómo estos efectos se combinan con la dominación externa generada por las financiaciones de la ayuda internacional, de allá el neologismo de “proyectorado”.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines