2014
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Marie Lombart et al., « Port-au-Prince : un « projectorat » haïtien ou l’urbanisme de projets humanitaires en question », Cahiers des Amériques latines
Théoriquement, la diffusion du précepte de « ville durable » incite les acteurs urbains à agir à tous les niveaux de la production urbaine, de la conception à la maintenance en passant par la gestion, de façon concertée. Mais à Port-au-Prince, le fonctionnement global se heurte à un fractionnement spatial et à des discontinuités temporelles, notamment après le séisme du 12 janvier 2010. À son corps défendant, l’action humanitaire et son fonctionnement par projets semblent venir encore renforcer l’éclatement et la dissonance urbaine et, au-delà, la mise en question du rôle de l’État haïtien. L’article se fonde en partie sur des travaux de recherche et des enquêtes de terrain menés en 2013 dans la capitale haïtienne, notamment dans les secteurs de la gestion des déchets et de l’électricité. La réflexion s’inscrit dans la lignée des travaux sur les effets de l’organisation « par projets » sur la société, dans l’optique des recherches d’Antonio Rodríguez-Carmona sur la Bolivie [2009], montrant comment ces effets se combinent à la domination externe engendrée par les financements de l’aide internationale, d’où le néologisme de « projectorat »1.