Fuites frontalières entre le Guyana et le Venezuela : migrations et contrebande dans un village amérindien

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2020

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  • 20.500.13089/dfku
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Olivier Allard, « Fuites frontalières entre le Guyana et le Venezuela : migrations et contrebande dans un village amérindien », Cahiers des Amériques latines


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À partir d’une enquête de terrain menée dans un village amérindien du Guyana, à proximité du Venezuela, cet article explore les modalités d’existence de la frontière pour les populations locales. Celles-ci sont très conscientes que la frontière, épaisse et poreuse, crée un différentiel entre les deux pays, ce qui donne leur raison d’être aux circulations et aux transactions, notamment à la migration de réfugiés venus du Venezuela, à la contrebande de carburant ou au commerce de marchandises et de nourriture. Ces activités suscitent aussi de la rivalité et de la compétition entre des acteurs très variés. La population de la région est caractérisée par de multiples formes de différenciation, et les personnes qui migrent entre le Venezuela et le Guyana circulent aussi entre deux régimes d’identité : être amérindien ou non, être vénézuélien ou guyanien, par exemple, n’a pas la même signification dans tous les contextes. Enfin, l’article s’attache à nuancer l’affirmation courante suivant laquelle les populations frontalières résisteraient à l’imposition de la frontière par les États. Les personnes qui résident au Guyana, y compris les migrants, souhaitent aussi que celle-ci joue son rôle de barrière protectrice face à la violence qui touche aujourd’hui le Venezuela.

Based on fieldwork conducted in an Amerindian village in Guyana, located close to Venezuela, this article investigates how the border exists for local residents. Everyone is aware that the border, thick and porous, creates a differential between the two countries that motivates circulations and transactions, especially the migration of refugees from Venezuela, the smuggling of fuel, or the trade of food and other commodities. Such activities trigger rivalry and competition between the different actors involved. The local population is characterized by multiple forms of differentiation, and people who migrate between Venezuela and Guyana also move between two identity regimes: being Amerindian or not, being Venezuelan or Guyanese, do not hold the same meaning in all contexts. Finally, this article attempts to nuance a common argument : that people living in borderlands resist the imposition of borders by states. Those who reside in Guyana, including migrants, also want the border to act as a barrier, protecting them from the violence that currently affects Venezuela.

Basado en un trabajo de campo realizado en un pueblo amerindio de Guyana, ubicado cerca de Venezuela, este artículo investiga las modalidades de existencia de la frontera para los residentes locales. Son muy conscientes de que la frontera, espesa y porosa, crea un diferencial entre los dos países, lo que motiva las circulaciones y transacciones, y especialmente la migración de refugiados de Venezuela, el contrabando de combustible, o el comercio de alimentos y otras mercancías. Estas actividades también desencadenan rivalidad y competencia entre diversos actores. La población local se caracteriza por múltiples formas de diferenciación, y las personas que emigran entre Venezuela y Guyana también se mueven entre dos regímenes de identidad: ser amerindio o no, ser venezolano o guyanés, por ejemplo, no tiene el mismo significado en todos los contextos. Finalmente, este artículo también intenta matizar la afirmación común de que las personas que viven en las tierras fronterizas se resisten a la imposición de fronteras por parte de los estados. Quienes residen en Guyana, incluidos los migrantes, también quieren que la frontera desempeñe su papel de barrera que los proteja de la violencia que actualmente afecta a Venezuela.

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