2020
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https://doi.org/10.4000/cal.10320
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Edenz Maurice, « Une école malgré tout dans le Territoire de l’Inini (1930-1960) », Cahiers des Amériques latines
Cet article s’intéresse à la collaboration entre les autorités politiques françaises et boni, de la fin des années 1930 à la fin des années 1960, autour de la question de la scolarisation de ce peuple marron dans le système français, en dépit des assignations raciales extrêmes qui s’expriment dans le Territoire de l’Inini, situé au sud de la colonie de la Guyane française érigée en département à compter de 1946. Il restitue le contexte qui voit le gouvernement colonial français approuver unanimement la revendication boni d’établir une école dans leur « pays ». Puis examine ce projet du point de vue des Boni et analyse comment le Suriname, en tant qu’ennemi commun, permet de nouer cette collaboration inattendue. En effet, celle-ci s’inscrit dans un espace frontalier convoité, le bassin du Maroni. Si Français et Boni espèrent les uns et les autres tirer profit de ce projet scolaire, l’alliance qui se noue entre eux montre finalement que la fixation de la frontière de la Guyane est le produit d’une nécessaire coopération, qui dépasse les dynamiques de racialisation.