2020
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Élisabeth Cunin, « Un indigénisme sans indiens ? L’Institut indigéniste interaméricain au prisme des organisations internationales », Cahiers des Amériques latines
Au tournant des années 1940-1950, l’indigénisme latino-américain a joué un rôle central dans la réflexion des agences internationales sur l’élaboration de politiques différentialistes destinées aux populations indiennes. Luis Rodríguez-Piñero et Todd Shepard mettent alors en avant l’influence du Mexique sur l’OIT et l’Unesco, en particulier autour de la notion d’« intégration ». Sans remettre en cause une telle continuité, cet article insiste également sur les décalages, réinterprétations, incompréhensions entre l’Institut indigéniste interaméricain (III), l’OIT et l’Unesco. En s’appropriant les propositions de l’Institut, les agences internationales transforment les deux figures centrales de l’indigénisme (l’« indien » et l’« anthropologue ») en acteurs globalisés et relocalisables dans d’autres contextes (le « sous-développé » et l’« expert »). La question de la relation entre droits et différences, entre développement et discrimination, au cœur de l’indigénisme, demeure alors irrésolue.