Claude Simon et l’art vidéo : écarts, voisinages, correspondances

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Nombreuses sont les analogies entre les romans de Simon et l’art vidéo qui se développe dans les années 1970, même si ce dernier n’a guère attiré l’attention de l’écrivain. Parce que l’image vidéo autorise d’étonnantes boucles auto-inclusives et parce qu’elle favorise une écriture in progress comparable à celle du romancier, elle lui offrait des modèles qui auraient pu rencontrer son intérêt bien davantage que le modèle cinématographique dont il s’est toujours réclamé. Cette proximité entre l’écriture de Simon et l’écriture vidéo est d’autant plus intéressante à observer qu’elle permet de mieux comprendre pourquoi le projet de l’écrivain de passer à la réalisation cinématographique était voué à l’échec.

There are many analogies between Simon’s novels and vidéo art that developed in the 1970s, even though the latter did not catch the writer’s attention. Because the video image allows amazing self-inclusive loops and because it favours a writing in progress comparable to that of the novelist, it offered him models that could have coincided with his interests much more than the cinematographic model, to which he always laid claim. This proximity between Simon’s writing and video writing is all the more interesting because it allows us to understand better why his project of transition to filmmaking was doomed to failure.