2017
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Olivier Salazar-Ferrer, « Albert Camus entre immédiateté et Histoire », Cahiers de la Méditerranée
L’œuvre d’Albert Camus peut être interprétée comme une fidélité à l’immanence opposée à toutes les fausses transcendances, à la fois religieuses, morales ou idéologiques. Cet impératif marque profondément les essais italiens (Le désert) et les premiers écrits qui évoquent les paysages algériens (Noces à Tipasa, Le Vent à Djémila). Cet impératif permet non seulement de comprendre le rôle du corps dans la perception du paysage et son rapport à l’histoire, mais également sa lecture de la peinture italienne dont les valeurs chrétiennes apparaissent subverties au profit d’une affirmation de l’immédiateté de la vie. À la suite du combat de Nietzsche contre les « arrière-mondes », l’impératif d’immanence se retrouve dans le geste fondateur de la révolte, conçu comme une fidélité à la terre qui définit un nouveau rapport entre la contemplation et l’action.