2012
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Yves Iehl, « De l’apparition fantomatique à la résurrection glorieuse : les divers visages de la mort dans les Méditations dans un cimetière d’Andreas Gryphius », Cahiers d’études germaniques
Dans les Méditations dans un cimetière publiées en 1657, le poète baroque Andreas Gryphius illustre, à travers le tableau effrayant de défunts surgissant inopinément de leurs tombes, la puissance destructrice de la mort par-delà le décès individuel. L’originalité de cette évocation est moins liée au phénomène fantastique de l’apparition spectrale – le thème de la danse macabre était courant à l’époque baroque –, qu’à la description des effets de la décomposition et de la mort, dont l’action inexorable fait songer à un vertige. Remarquable par son intensité et son originalité, la dimension fantastique du texte ne s’associe à aucune forme de sécularisation. Cette vision de la mort à l’œuvre n’est que l’antithèse de celle de la résurrection des défunts au Jugement dernier, à la fin du poème, et elle devient l’instrument d’une démonstration de la toute-puissance divine.