L’affaire Anne Elisabeth Lohmann et les dernières querelles du diable 1759-1776. Vorsätzliche Bosheit verruchter Pfaffen… unwürdige Dummheit des allerunwissendsten Pöbels

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2012

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  • 20.500.13089/dowk
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Wolfgang Fink, « L’affaire Anne Elisabeth Lohmann et les dernières querelles du diable 1759-1776. Vorsätzliche Bosheit verruchter Pfaffen… unwürdige Dummheit des allerunwissendsten Pöbels », Cahiers d’études germaniques


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Résumé De Fr En

Der Artikel befasst sich mit den letzten durch die Affäre Anne Elisabeth Lohmann ausgelösten Teufelsdebatten der deutschen Aufklärung. Lohmann wird von den lutheranerischen Orthodoxie beschuldigt, vom Teufel besessen zu sein, während die Theologen Teller, Hesse und Kindleben die physische und moralische Existenz des Teufels in Frage stellen. Im Laufe der Debatten findet eine Umorientierung statt, da der Kampf gegen die Idee der Besessenheit sich in die Verurteilung des Katholizismus und der Volksreligiosität verwandelt. Die Jagd auf den Teufel kündigt somit die Entstehung einer neuen symbolischen Ordnung an, in der die tabuisierten Triebe auf die Opfer projiziert werden, eine Projektion, die auf die von Adorno und Horkheimer dargelegte Dialektik der Aufklärung verweist.

Cet article porte sur les débats déclenchés au sein de la théologie luthérienne par l’affaire Anne Elisabeth Lohmann. Aux dires de l’orthodoxie luthérienne, Lohmann serait possédée par le diable, alors que les théologiens Teller, Hesse et Kindleben démentent pour leur part l’existence physique et morale du diable. S’opère alors un glissement : les théologiens éclairés restent minoritaires au sein de l’Eglise luthérienne, mais la lutte contre l’idée d’une possession physique par le diable se transforme en condamnation du catholicisme et de toute croyance populaire. Ainsi la chasse au diable configure-t-elle l’avènement d’un nouvel ordre symbolique qui déplace les pulsions intérieures tabouisées vers des victimes, déplacement qui s’inscrit dans la dialectique de l’Aufklärung dégagée par Adorno et Horkheimer.

The study handles the Anne Elisabeth Lohmann scandal and the last disputes about the existence of the devil in Germany (1759 -1776). The representants of Lutheran orthoxy incriminate Lohmann to be possessed by the devil, whereas theologians like Teller, Hesse and Kindleben deny the possibilty of physical or moral possession. An important reorientation engraves the disputes : the struggle against the idea of possession turns on condamnation of Catholicsm and folk religion. The new nature of the dispute annunciates a new symbolic order and the dialectics of reason in the terms of Adorno and Horkheimer.

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