2020
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André COMBES, « Machinations intermédiales », Cahiers d’études germaniques
Avec les Piscator-Bühnen, les mises en scène du communiste Erwin Piscator des années 1927-1929 seront de plus en plus placées sous le signe d’un croisement intermédial entre théâtre, photographie et cinéma qui va utiliser des « constructions scéniques marxistes » pour cadrer et encadrer le théâtre du texte au profit d’un théâtre du contexte saturé d’images-documents. L’objectif est expressément politique : il faut que la scène constructiviste « cinématisée » (Meyerhold), qui fait éclater la « Guckastenbühne » et rêve d’installer le spectateur dans un « théâtre-total » pour démultiplier ses perceptions, rende visible et surtout lisible le réel socio-historique de son temps. C’est pourquoi l’extension intermédiale utilisera documents photographiques, films d’archives ou de fiction dans un montage souvent sophistiqué qui dialectisera sans le remettre en question le statut documentaire de l’image scénique.