2017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2260-779X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1770-9571
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/dpjl
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/cei.3475
info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved
Annick Peters-Custot, « Bessarion et le monachisme italo-grec : l’Orient en Italie du Sud ? », Cahiers d’études italiennes
Dans l’histoire monastique et culturelle de l’Occident médiéval, la « règle de saint Basile », qui n’était pas considérée comme telle dans l’Orient byzantin, constitue un texte essentiel, mais détourné de son sens et reflet des fantasmes d’un Occident admirateur de l’Orientale lumen du monde byzantin. Dans cette histoire, l’Italie méridionale joua un rôle majeur depuis le début, au ive siècle, jusqu’à la fin, au xve siècle. C’est en effet en Italie méridionale que fut traduit en latin l’Asketikon de saint Basile par Rufin d’Aquilée, c’est également là qu’apparut pour la première fois l’expression de regula sancti Basilii (dans le chapitre conclusif de la règle de saint Benoît, le chapitre 73). À l’autre bout de la chaîne chronologique, on retrouvera l’Italie méridionale, dans la création et le fonctionnement, pour le monachisme grec de l’Italie du Sud, d’une « règle de saint Basile » et d’un « ordre de saint Basile », tous les deux sous le patronage du cardinal Bessarion. L’ancien métropolite de Nicée conçut en effet, à la demande du pape, une règle destinée à être celle de tous les monastères italo-grecs. Notre contribution souhaite présenter la méthodologie de Bessarion pour la composition de sa règle, et notamment les manuscrits dont il disposait pour piocher, au sein de l’Asketikon basilien, le contenu des chapitres de sa propre norme monastique.