2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2260-779X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1770-9571
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/dpjv
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/cei.10730
info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved
Anne Lemonde, « Le Moyen Âge de Proust : une métaphore du temps perdu ? », Cahiers d’études italiennes
L’historien, et a fortiori le médiéviste, se fait infiniment plaisir en lisant Proust en professionnel. Tout en étant très fin connaisseur de la période médiévale, le romancier a su ériger celle‑ci en objet poétique par excellence, un objet qu’il est le premier à traiter d’une manière que l’on qualifiera de distanciée et ironique. De ceci, les littéraires spécialistes des études proustiennes ont depuis 4 décennies fort bien rendu compte et l’apport des historiens ne peut être que marginal. Nous considérons qu’il doit être de rappeler l’importance de la disjonction qui s’est opérée, par l’entremise de Proust, entre une approche littéraire et une approche scientifique du Moyen Âge, au plus grand bénéfice de notre connaissance de la période qui avait été, jusque‑là, très soumise à la mythologie nationale. Par la suite, ce fut nettement moins le cas.