Le Moyen Âge de Proust : une métaphore du temps perdu ?

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2022

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  • 20.500.13089/dphl
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Anne Lemonde, « Le Moyen Âge de Proust : une métaphore du temps perdu ? », Cahiers d’études italiennes


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Résumé Fr En It

L’historien, et a fortiori le médiéviste, se fait infiniment plaisir en lisant Proust en professionnel. Tout en étant très fin connaisseur de la période médiévale, le romancier a su ériger celle‑ci en objet poétique par excellence, un objet qu’il est le premier à traiter d’une manière que l’on qualifiera de distanciée et ironique. De ceci, les littéraires spécialistes des études proustiennes ont depuis 4 décennies fort bien rendu compte et l’apport des historiens ne peut être que marginal. Nous considérons qu’il doit être de rappeler l’importance de la disjonction qui s’est opérée, par l’entremise de Proust, entre une approche littéraire et une approche scientifique du Moyen Âge, au plus grand bénéfice de notre connaissance de la période qui avait été, jusque‑là, très soumise à la mythologie nationale. Par la suite, ce fut nettement moins le cas.

The historian, and the medievalist above all, takes great pleasure in reading Proust professionally. While being a very keen connoisseur of the medieval period, the novelist has succeeded in erecting it into a poetic object par excellence, an object he is the first to treat in a way that will be described as distanced and ironic. Literary specialists in Proustian studies have for 4 decades fully realized this, and the contribution of historians can only be marginal. We consider that it should be recalled the importance of the disjunction which took place, through Proust, between a literary approach and a scientific approach of the Middle Ages, to the greatest benefit of our knowledge of the period. which had been, until then, much submitted to national mythology. Subsequently, this was much less the case.

Lo storico, e a maggior ragione il medievalista, prova un grande piacere nel leggere Proust in modo professionale. Pur essendo un acuto conoscitore del periodo medievale, il romanziere è riuscito a erigerlo a oggetto poetico per eccellenza, un oggetto che è il primo a trattare in un modo che verrà descritto come distaccato e ironico. Di questo, i letterati specialisti in studi proustiani ne sono ben consapevoli da 4 decenni, e il contributo degli storici non può che essere marginale. Riteniamo opportuno ricordare l’importanza della disgiunzione avvenuta, attraverso Proust, tra un approccio letterario e un approccio scientifico del Medioevo, a maggior beneficio delle nostre conoscenze del periodo che era stato, fino ad allora, molto soggetto alla mitologia nazionale. Successivamente, questo è stato molto meno il caso.

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