2012
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/dsq1
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https://doi.org/10.4000/cerri.923
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Pierre-Yves Kirschleger, « « C’est mon affaire que ta conversion ». Apologétique et conversion au XIXe siècle », Cahiers d’études du religieux. Recherches interdisciplinaires
Avec ses réussites et ses échecs, le XIXe siècle fut assurément le siècle de l’apologétique. Face aux grands défis du développement de l’exégèse historico-critique et du progrès des sciences, les chrétiens étaient convaincus que l’existence même du christianisme, voire de la religion en général, était en jeu, et ses défenseurs se firent légions. Chaque option apologétique, chaque lieu de combat choisi par les apologistes est un révélateur pour l’historien : l’apologétique offre un point de vue intéressant pour appréhender les rapports entre le christianisme et la culture, elle est une interface qui a pour horizon la conversion. Car la conversion individuelle est assurément au centre de toute méthode apologétique. « C’est mon affaire que ta conversion », pourrait répéter l’apologète. Mais la conversion est-elle le but de l’apologétique ? Poser la question, c’est déjà laisser entendre que cette évidence peut être discutée – comme le montre cet article à travers l’apologétique chrétienne de la seconde moitié du XIXe siècle.