2001
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https://doi.org/10.4000/ch.486
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Jérôme Lafargue, « Landes de terre, d’eau et de bois. Pistes pour une sociologie historique d’un paysage entêté et entêtant », Cahiers d’histoire
L’objet de cet article est de montrer l’intérêt de réfléchir sur les façons multiples dont le paysage peut être vécu, perçu, ressenti, dès lors que des protestations l’ont, d’une manière ou d’une autre, mis en scène. Dans la sociologie de la protestation, le thème du paysage n’est traité que lorsque son instrumentalisation à des fins de résistance est manifeste. Mais il n’est que rarement considéré comme le principal terrain d’investigation. Or, il est possible de tirer quelques indications neuves si l’on s’y attarde davantage. À partir de l’exemple des Landes, qui offrent une diversité paysagère intéressante (une forêt immense, la présence éminente de l’eau sous plusieurs formes, des simples fontaines à l’océan, sans oublier la terre et les traditionnelles valeurs paysannes qui lui sont attachées), les relations entre paysage et protestation sont abordées autant sous l’angle stratégique (comment l’espace est-il utilisé à des fins protestataires) que sous l’angle perceptif (comment l’espace est-il perçu avant, pendant, et après la protestation : c’est-à-dire, comment peut-il devenir en final un objet social , politique ou culturel). Il s’agit donc de mener une sociologie historique et affective des pratiques et des représentations du paysage en situation de révolte.