2023
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Alfredo Mignini, « « Ici, pas de politique » », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique
Durant les « Trente Glorieuses », les Italien·ne·s représentent la plus grande communauté étrangère au sein de la mosaïque migratoire helvétique. Cette expérience migratoire est parsemée de conflits. Ainsi, à cause de l’anticommunisme très marqué durant la guerre froide et du sentiment xénophobe toujours plus important, il est très difficile d’avoir une activité politique. Alors que, jusqu’à présent, l’historiographie a surtout souligné l’importance du réseau des associations italiennes en Suisse, qui est venu se substituer à l’activité militante traditionnelle, cet article analyse un parcours individuel. Otello Palmieri suit une trajectoire atypique : bien que résistant et membre du Parti communiste italien, malgré son exil politique à Prague en 1949-1953, dès qu’il arrive en Suisse, il abandonne sa casquette de militant tout en continuant à suivre avec la plus grande attention la vie politique de son pays d’origine. Cette étude de cas fait émerger une façon originale de résoudre la tension entre engagement et désengagement et conduit à repenser la question de la cohérence biographique.