2011
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https://doi.org/10.4000/civilisations.2559
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Thomas Golsenne, « Généalogie de la parure », Civilisations
L’idée que seul l’homme modifie son apparence corporelle paraît évidente ; elle s’appuie sur une conception naturaliste de l’humain, qui le distingue radicalement des autres animaux en tant qu’être de culture ; elle s’incarne par exemple, en histoire, dans la codification des apparences au Moyen Âge, et en ethnologie, dans la pensée de Lévi-Strauss. Elle est pourtant contredite par d’autres discours : l’anthropologie de Descola, qui par le biais de l’animisme montre que les animaux, aussi, portent des vêtements ; l’éthologie, capable de penser une sémiotique de la parure animale ; et la morphogenèse, qui étudie la forme d’un point de vue dynamique. Ces discours sont tous traversés par la métaphore du blason : modèle efficace, mais limité, pour penser la signification de la parure, tant humaine qu’animale. Tout semble pourtant mener, dans ces remises en cause du modèle naturaliste, au dépassement de l’approche sémiotique et à une conception plus vitaliste de la parure.