La revanche du soutien-gorge.Le corps des ouvrières de la lingerie (1968-2012)

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2013

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  • 20.500.13089/e20b
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Fanny Gallot, « La revanche du soutien-gorge.Le corps des ouvrières de la lingerie (1968-2012) », Clio. Femmes, Genre, Histoire


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De 1968 à 2012, le corps des ouvrières de la lingerie en France constitue un lieu d’observation heuristique en articulant plusieurs niveaux d’analyse et de temporalités. Comme productrices et comme consommatrices potentielles, les ouvrières se situent au croisement d’un double mouvement : d’un côté leurs corps à l’ouvrage déconstruisent la nature intime du produit et, de l’autre, elles se trouvent quotidiennement confrontées aux images véhiculées par la marque qu’elles finissent par incorporer. En effet, le corps des ouvrières est valorisé par l’entreprise à travers sa presse interne, ou par sa politique qui les met souvent à contribution dans la conception des produits ou dans leur appréciation comme consommatrices. Le caractère intime du produit fabriqué peut permettre d’expliquer l’attention que les ouvrières portent à leur propre corps, certaines ayant parfois recours à la chirurgie esthétique. Dans la mobilisation contre les fermetures d’usines, elles se livrent à une défétichisation du soutien-gorge, en rendant visible publiquement le produit de leur travail.

The body of female lingerie workers in France between 1968 and 2012 offers a heuristic vantage point to address several levels of analysis and temporalities. As producers as well as potential consumers, these women workers are at the heart of a double movement: on the one hand, their bodies at work deconstruct the intimate nature of the bra; on the other hand, they are exposed on a daily level to the brand image, which they eventually incorporate. Indeed, the internal press as well as business strategies vaunt the bodies of female workers and often use them in the conception of products, as well as using their feedback as potential consumers. The intimate nature of the object produced may explain the attention female workers pay to their bodies, some even turn to plastic surgery. Nevertheless, in the protests against industrial plant closures, women workers sought to reduce fetishism surrounding bras through actions that involved rending visible the products of their work.

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