2012
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Nicole Belmont et al., « Contes à rendre », Cahiers de littérature orale
Suivant des trajets de mémoire en mémoire, d’écoute en écoute, les contes continuent d’emprunter la voie de l’oralité, en dépit de l’emprisonnement dans l’écrit qu’ils ont à subir, passage parfois létal puisque certains n’en sortiront jamais. Raconter un récit que l’on a choisi, c’est non seulement donner l’histoire à d’autres, venus l’entendre, c’est aussi les charger de le garder en mémoire, nous disent les conteurs. La présence de ceux-ci dans notre société et dans notre culture, active et de plus en plus nombreuse, apporte un démenti à ce que W. Benjamin affirmait : « l’art de narrer touche à sa fin ». Il n’y voyait pas une décadence, mais une évolution inexorable vers la littérature écrite, laquelle nous rend « plus sensible à la beauté du genre qui s’en va ». Il semble bien cependant que donner et recevoir des contes soit plus indispensable que jamais.