2009
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Anne-Violaine Houcke, « Pasolini et la poétique du déplacement », Conserveries mémorielles
En 1968-1969, Pasolini tourne en Afrique un Carnet de notes pour une Orestie africaine, dans cette « forme nouvelle » que sont les Appunti pasoliniens. Work in progress à forte dimension méta-cinématographique, le Carnet de notes fait travailler ensemble la fiction et le documentaire : le mythe raconté par Eschyle s’ouvre à une démarche archéologique et ethnologique, que motive une urgente quête des survivances. Pasolini met ainsi en œuvre une véritable poétique du déplacement, qui, à partir du déplacement géographique et, par la pratique de l’analogie, conduit à la réalisation d’une œuvre « déplacée », intempestive, qui vise à déplacer le spectateur. « Poète civil », comme le définissait Alberto Moravia, Pasolini fait du poétique le lieu du politique.