Les producteurs de coton face à la libéralisation de la filière : le cas centreafrique

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2002

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  • 20.500.13089/e5nc
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Mohamed Gafsi et al., « Les producteurs de coton face à la libéralisation de la filière : le cas centreafrique », Les Cahiers d’Outre-Mer


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Résumé Fr En

En Afrique francophone, la culture du coton rencontre un succès inégal. Les filières coton africaines connaissent, sous l’effet conjugué des crises successives du marché mondial et de leurs modèles et pratiques de gestion, des difficultés financières énormes. Cette situation de crise a conduit, depuis la seconde moitié des années 1980, à un processus de restructuration de ces filières pour rétablir les équilibres financiers, avec comme corollaire le désengagement de l’Etat. Ce processus de restructuration a fait l’objet d’un débat intense entre la coopération française, qui défend la logique de filière intégrée, et la Banque mondiale, qui soutient la libéralisation complète. Aujourd’hui, la libéralisation complète des filières coton africaines semble être inéluctable. Quelles sont leurs marges de manœuvre et les stratégies dans ce contexte ? La question est abordée ici avec le cas de Centrafrique. L’objectif est d’apprécier les stratégies des agriculteurs et leurs perspectives d’évolution en cas de privatisation de la filière coton. Cela favorisera l’efficacité de l’accompagnement de ces producteurs dans le processus d’adaptation. L’analyse de l’évolution du processus de libéralisation de la filière coton centrafricaine et des travaux de terrain auprès des producteurs de coton, ont permis l’identification des stratégies adoptées par ces producteurs. Les résultats montrent que, dans ce contexte d’incertitude, les agriculteurs cherchent à se protéger des risques du marché, en développant des stratégies permettant d’assurer la stabilisation qui était assurée jusque là par l’Etat et les mécanismes de filière intégrée. Il s’avère que cette stratégie a un coût social très élevé et nécessite un certain nombre de conditions techniques et socio-économiques.

Strategies of cotton producers within the context of liberalization of the channel : the case of the Central African Republic. In French-speaking African countries, cotton cultivation is not always very successful. The African cotton channels are facing overwhelming financial problems, because of both the successive slumps of the world market and their models and practices of management. This situation of crisis has led, since the second half of the 1980s, to a process of restructuring of these channels to restore the economic equilibrium, with as a consequence state disinvestment. This process has caused heated debates between the French aid, who defends the logic of integrated channel, and the World Bank, who supports full liberalization. Today, the latter option seems inevitable in the African cotton channels. What can these producers do and what are their strategies in these circumstances? The question is here tackled with the case of the Central African Republic. Our aim is to assess the strategy of the farmers and their prospects in the event that the cotton channel is privatized. It will favour the efficiency of the support of these producers in the process of adaptation. The analysis of the evolution of the liberalization process in the Central African cotton channel and field research on the cotton producers have allowed us to identify the strategies used by the latter. The results show that, within this uncertain context, farmers seek to protect themselves from the risks of the market by developing strategies that allow to ensure the stabilization that was ensured, up to then, by the state and the mechanisms of integrated channel. It turns out that this strategy has a very high social cost and requires a number of technical and socio-economical conditions.

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