Quatre hypothèses comparatives France-Pologne sur la violence antisémite au XXe siècle (Partie 2)

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1993

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  • 20.500.13089/ede8
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Paul Zawadzki, « Quatre hypothèses comparatives France-Pologne sur la violence antisémite au XXe siècle (Partie 2) », Cultures & conflits


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A travers quatre hypothèses complémentaires liant la violence antisémite aux modes de construction du politique, l'auteur se propose de rendre compte de deux situations fortement contrastées au XXè siècle : expansion de la violence antisémite physique en Pologne ; marginalisation de cette violence en France. La première hypothèse reprend la thèse de Norbert Elias liant l'intériorisation de la violence à la centralisation politique, en rappelant le caractère inversé des modes de construction du politique en France et en Pologne. La seconde, inspirée de Tocqueville, tire les conséquences sur le plan de la violence antisémite du fait que l'égalisation des conditions fut longtemps bloquée à l'Est. La troisième porte sur la construction de la citoyenneté. En France, l'Etat parvient à imposer une citoyenneté universaliste, tandis que la faiblesse de l'Etat en Pologne, où l'idée républicaine n'a jamais pris racine, rend la situation des Juifs particulièrement précaire. La quatrième hypothèse jette un pont entre des travaux psychosociologiques et une analyse du politique. Tandis que dans un système à Etat fort, culture et politique sont fortement dissociés, en Pologne au contraire, la violence antisémite dans sa dimension passionnelle est grandement facilité par l'irruption des catégories identitaires et culturelles dans la sphère du politique et la dédifférenciation de l'Etat.

Using four complementary hypotheses, the author attempts to explain two radically different situations in the 20th century : the extension of physical anti-Semitic violence in Poland as opposed to its virtual disappearance in France. The first hypothesis is based on Norbert Elias' thesis linking the interiorisation of violence to political centralisation ; in this respect political development in Poland and in France appear radically opposed. The second hypothesis - drawn from Tocqueville - considers that anti-Semitic violence is due to delayed political equality in the East. The third relates to the development of the citizenship concept. In France, the State achieved the acceptance of universal citizenship, whereas in Poland the weakness of the State and the feeble roots of the republican ideal rendered the status of the Jews precarious. The fourth hypothesis links psycho-sociology to political analysis. Whereas in a strong State, culture and politics are clearly distinct, in Poland, emotional factors (of culture or identity) merge with politics and give to anti-Semitism an echo within the political sphere.

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