2022
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Eléonore Devevey et al., « Les savants et la sorcière », COnTEXTES
À partir de l’analyse de deux textes critiques consacrés à La Sorcière de Jules Michelet (1862), « La Sorcière » de Roland Barthes (1959) et « Sorcières et Lumières » de Jeanne Favret-Saada (1971), cet article s’attache à éclairer les logiques à l’œuvre dans la réception de La Sorcière au cours des années 1950-1970. Ce texte a en effet constitué un foyer de réflexions pour les chercheurs en sciences humaines et sociales, au moment de leur disciplinarisation. Les deux articles analysés sont représentatifs d’une période durant laquelle la notion de mythe, sous l’impulsion des travaux de Lévi-Strauss, innerve la plupart des disciplines et les réflexions sur l’épistémologie des sciences humaines. Ils témoignent également des interrogations (et des incertitudes) propres à un moment de convergence des savoirs, qui affecte les rapports entre anthropologie et études littéraires, mais aussi, plus largement, les rapports entre science et croyance. Ils interrogent enfin les fondements et les impensés des modes de connaissance en sciences humaines et sociales, et tout particulièrement l’engagement subjectif du savant dans le travail de connaissance.