Urbanisme et environnement dans l’enseignement de l’architecture à la veille de Mai 1968

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Jusqu’en 1967, l’urbanisme ne figurait que parmi les enseignements optionnels de la section architecture de l’École nationale supérieure des beaux-arts (Ensba). La réforme voulue par André Malraux se proposait d’y remédier. Au fil de réunions préparatoires largement ouvertes, l’urbanisme parviendra, avec l’architecte-urbaniste Michel Écochard, chargé d’une mission d’aménagement inédite de la Corse, à définir sa place, dans le voisinage, très conquérant, des sciences sociales, mais aussi de celui, plus prémonitoire, de l’environnement. Les difficultés de coordination avec les premières, ainsi que les tensions internes à l’Ensba, conduiront cependant à la démission de Michel Écochard, avant même que n’éclate Mai 1968.

Until 1967, urban planning was only one of the optional courses in the architecture section of the École nationale supérieure des beaux-arts (Ensba). The reform sought by André Malraux was intended to remedy this. During the course of wide-ranging preparatory meetings, the architect-urban planner Michel Écochard, who was entrusted with an unprecedented planning mission for Corsica, succeeded in defining the place of urban planning in its very aggressive proximity to the social sciences, as well as in its more premonitory proximity to the environment. The difficulties of coordination with the former, as well as internal tensions at Ensba, led to Michel Ecochard’s resignation, even before May 1968 broke out.