2017
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Delphine Bastet, « Peut-on parler d’un « effet Le Brun » à Notre-Dame de Paris ? », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles
Charles Le Brun peint deux mays à quatre ans d’intervalle pour la confrérie Sainte-Anne-Saint-Marcel des orfèvres parisiens, qui les offre à la cathédrale Notre-Dame de Paris par tradition mariale confraternelle : Le martyre de saint André (1647) et La lapidation de saint Étienne (1651). Ces deux imposants tableaux marquent une rupture dans la série des mays et ont une influence sur la peinture religieuse du xviie siècle. Dans la décennie 1660, les mays des orfèvres reprennent la manière puissante et le déploiement d’énergie des mises en scène de Charles Le Brun, tout en laissant place à la diversité des interprétations. À partir des années 1670, tandis que l’influence stylistique de Le Brun sur la série des orfèvres est moindre, ses compositions évoquant le martyre et suscitant les passions servent de prototypes d’images religieuses pour l’Église. Les mays connaissent alors une importante diffusion idéologique et politique dans les églises du royaume. Ces deux types de diffusion, complémentaires, montrent l’adéquation du langage de Le Brun aux besoins d’images de l’Église de France.