2020
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/ekah
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https://doi.org/10.4000/criminocorpus.7702
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Ivan Burel, « La guerre civile, châtiment de la société de la Deuxième République dans Le Lendemain de la victoire, de Louis Veuillot (1849). La fiction au service de la lutte antisocialiste », Criminocorpus, revue hypermédia
Si la guerre civile a pu être rangée parmi les pires maux, annonçant le déchirement du fragile équilibre soutenant la société, cette défiance n’est pas universellement partagée par les penseurs du politique au XIXe siècle. Louis Veuillot, publiciste catholique intransigeant, s’emploie ainsi dans sa pièce aux frontières de la politique-fiction et de la littérature de l’imaginaire, Le Lendemain de la victoire, Vision, à imaginer une guerre civile s’abattant sur la France. Une guerre civile apocalyptique, qui sert de châtiment à une France s’étant détournée de Dieu au profit d’un libéralisme discutant. Ce châtiment a cependant pour but de régénérer la France, et, loin de constituer une simple fantaisie de l’auteur, cette œuvre s’inscrit dans une littérature antisocialiste visant sous la Deuxième République à légitimer un coup de force contre une potentielle insurrection socialiste.