2022
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Jean-Lucien Sanchez, « La politique de lutte contre les épidémies carcérales dans les prisons françaises, 1944-1994 », Criminocorpus, revue hypermédia
La lutte contre les épidémies carcérales dans les prisons françaises est marquée à partir de 1944 par la mise en œuvre d’une politique sanitaire qui vise à y contrôler tout risque contagieux et à prévenir sa propagation au reste de la population. Reposant sur le dépistage des détenus à l’entrée des établissements pénitentiaires et sur l’isolement de ceux contaminés dans des centres sanitaires, elle permet un contrôle effectif de la tuberculose et de la syphilis qui constituent les principales maladies contagieuses affectant la population pénale. Mais elle s’avère défaillante face l’épidémie de VIH-SIDA qui survient au début des années 1980. Cette nouvelle épidémie prend un tour dramatique avec l’affaire dite du « sang contaminé » et accélère le processus de décloisonnement de la médecine pénitentiaire pour aboutir à son transfert en 1994 au service public hospitalier.