2023
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https://doi.org/10.4000/criminocorpus.13135
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Fleur Beauvieux, « Enfermer les contagieux et les contagieuses à Marseille pendant la peste de 1720 », Criminocorpus, revue hypermédia
La peste de Marseille de 1720-1722 correspond à l’émergence d’un réseau de lieux d’enfermement destiné à recevoir les pestiférés. Cette période de forte mortalité entraîne une redéfinition de l’enfermement au début du xviiie siècle : être enfermé devient en partie une peine, bien avant la mise en place des lois postrévolutionnaires qui institueront cette punition. Si les pestes précédentes au xviie siècle avaient déjà vu l’émergence de lieux de renfermement tels que le Refuge, c’est sans commune mesure avec l’accroissement significatif des lieux de réclusion en temps d’épidémie. Ces mobilités induisent de nouveaux rapports de genre, des réorganisations socio-familiales et une redéfinition de l’intime. Les établissements actifs pendant l’épidémie nous permettent d’étudier tout d’abord l’institution du Refuge et la complexité de l’enfermement des femmes et filles dites de débauche.